La quatrième dimension de l’univers : Le Temps Entre Science et Coran

Publié dans L'Univers

Résumé

Dans cet article, nous proposons à nos chers internautes, une petite réflexion sur le concept du Temps vu par la science, et nous le comparons à celui du Coran. 

Dans un premier temps, et sans pour autant prétendre à l’exhaustivité, nous allons tenter de dégager quelques distinctions entre les différentes expressions du temps : temps humain, temps divin, temps objectif et temps psychologique. Nous tenterons ensuite de passer en revue les principaux outils que l'Homme a mis au point, pour apprécier et calculer cette quatrième dimension de son univers.

Contrairement au calendrier solaire grégorien en vigueur jusqu’à nos jours, nous verrons que le Coran a préféré le calendrier lunaire. Celui-ci est reconnu par la science moderne, comme étant plus exact, plus fiable, naturel et universel.

Par la même occasion, le lecteur aura une idée plus précise sur les raisons scientifiques pour lesquelles l’Islam accorde un intérêt particulier à la dimension Temps. Il saura à quel point il est nécessaire d'ajuster le rythme de notre vie aux phénomènes naturels qui comptabilisent notre "consommation" du Temps ; ce qui nous permet de vivre dans l’harmonie et la sérénité, et nous aide à préserver notre santé contre l’abus néfaste, de "la vie contre la montre".

A l’origine, cet article s’était essentiellement appuyé sur une conférence du Professeur Ali Mansour Kyali dont le lien est donné en référence ; mais au fur et à mesure de sa rédaction et surtout des additifs et correctifs apportés par le rédacteur en chef et nos assistants correcteurs, il a pris de l’ampleur et remis en cause certaines affirmations du Pr. Kiali. Pour rester fidèles à notre principe de rigueur scientifique, nous donnons à la fin, quelques liens internet, qui permettront au lecteur de se faire son propre jugement.

Sur Terre, l’Homme se trouve enfermé dans un espace délimité et un temps défini ; il ne peut vivre en dehors de cette dichotomie espace-temps. 

La notion du temps a été évoquée à maintes reprises dans le Coran ; de quelle manière est-elle exprimée ? Comment est-elle représentée ? Quelle est son importance ? Ce sont autant de questions auxquelles nous  tenterons de répondre; nous verrons, en parallèle, comment les scientifiques les traitent de leur côté.

Nous allons dans un premier temps, donner quelques définitions terminologiques afin de mieux saisir la richesse de la notion "Temps" dans le texte sacré de l’Islam.  

 Expression du temps dans le Coran

•1er distinction : temps physique et temps psychologique

Rappelons d’abord qu’autant pour le commun des mortels que pour le scientifique, il existe deux notions distinctes du temps : 

  • Un temps réel, mesuré par différents moyens physiques inventés par l’Homme.
  • Un temps psychologique qui traduit une perception subjective de celui-ci selon l’état d’âme de la personne qui le passe.

En effet, nous calculons le temps passé, en prenant en compte  le nombre de rotations effectuées par la Terre autour du soleil et sur  elle-même. Si la terre s’arrêtait de tourner, il n’y aura plus de temps. Si nous sommes par exemple le jeudi, et que la terre s’immobilise brusquement, nous n’aurons plus de vendredi. 

 

Le temps est donc le résultat de notre traduction du mouvement de l’espace dans lequel nous sommes.  Le nombre de jours sur terre est en rapport direct avec sa vitesse de rotation : une vitesse plus grande engendrerait plus de jours, et une vitesse moindre en donnerait moins.  

En effet, autant dans le langage populaire que dans le langage scientifique que dans Coran, la distance est souvent exprimée en temps et vice-versa. Nous verrons dans quelques instants, lorsque nous évoquerons le temps humain et le temps divin comment le Coran exprime cette similitude entre le temps et la distance ; nous allons toutefois donner d’ores et déjà un exemple typique de cette conversion des deux dimensions de notre espace :

En évoquant le miracle qu’Il avait offert à Salomon, Allah dit : « Et à Souleymane, (nous avons offert) le vent, dont le parcours équivaut à un mois (de marche) à l’allée et un mois au retour ». (S34-V12).

En disant un mois de marche le Coran veut dire très probablement en caravane de ce temps-là. On disait bien au début du siècle dernier, que pour aller en pèlerinage d’Alger par exemple vers la Mecque, il fallait s’attendre à trois mois de marche en caravane ; cela équivaut à deux mille Km environ. De la même façon, nous disons que Paris est à deux heures de vol d’Alger, cela veut dire à 1500 Km, pour un avion qui circule à 800 Km/h. Et quand les scientifiques nous disent que le soleil est à 8 min environ de la terre, cela veut dire à la vitesse de la lumière, qui est de 3000 Km/sec.

Nous pouvons en conclure que, pour le commun des mortels, pour le Coran et pour les scientifiques, le Temps et l’Espace sont parfaitement équivalents ; il suffit de passer par le facteur de conversion vitesse. Et il n’y a de vitesse, que s’il y a mouvement, et il n’y a de mouvement que s’il y a énergie ! 

Si nous allions sur notre voisine la lune, nous aurions moins de jours, car elle ne fait qu’une seule rotation par mois, alors que la terre en fait trente. Nous aurions donc un jour sur la lune pour trente jours sur la terre. Supposons que deux enfants naissaient au même moment, l’un sur la terre et l’autre sur la lune. Lorsque le bébé terrestre aurait trente ans, le bébé lunaire ne serait âgé que d’une année. 

Ceci est donc "le Temps" physique, qui se calcule par des unités exactes et traduit une réalité scientifique valable pour tous. 

En fait, au-delà de cette vérité physique, nous ne pouvons ignorer la notion du temps psychologique que chaque personne prise à part, peut ressentir. Les temps de la joie et du bonheur passent plus vite que ceux de la tristesse, de l’angoisse ou de l’ennui. C’est en fonction de l’état d’âme de chaque individu qu’une même heure sera "vécue".  Le grand poète Egyptien Ahmed Chaouki disait bien :

« Nuit après nuit, suivies d’autres nuits, et les nuits du bonheur passent très vite. »

Pour sa part, Lamartine exprime ainsi cette fuite du temps du bonheur : 

 

« Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! 

Suspendez votre cours,

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours ! »

 

Dans le Coran, les deux concepts sont bien mis en évidence. Au jugement dernier par exemple, Allah dit qu’il sera demandé aux mécréants :

"Combien de temps êtes-vous restés sur terre ?" 

Ils répondront : « Nous ne sommes restés qu'un jour ou une fraction de jour ; posez la question à ceux qui savent compter. » (S23-V112)

En Parlant de la Dernière Heures Allah dit :

« Le jour où ils la verront, il leur semblera n’avoir demeuré (sur terre), qu’un après-midi ou que sa matinée. (S79-V46) »

La vie dans la jouissance et le divertissement s'en va plus vite. La mort à laquelle les mécréants essayent de ne pas penser, leur arrive en surprise et le Jugement Dernier encore plus. Les croyants jouissent également de la vie, mais ils savent la compter et la mettre en valeur, grâce aux multiples rappels du Coran et de la Tradition du Messager. 

Une fois les Heureux au Paradis et les Damnés en Enfer, le Coran nous avertit :

« Les gens de l'Enfer appelleront au secours les gens du Paradis :

-faites déborder sur nous un peu d'eau ou de ce qu’Allah vous a donné. 

-(Les gens du Paradis répondront) : Allah les a interdits aux mécréants qui ont choisi pour eux la religion du divertissement et du jeu ; la vie du monde bas les avait séduits...

-Et Allah demande à Son messager de patienter : « Endure donc, comme ont enduré les Messagers armés de volonté, et ne soit pas trop pressé de les voir subir [leur châtiment]. Le jour où ils verront ce qui leur est promis, il leur semblera qu’ils n’étaient restés [sur terre] qu’une heure d’une certaine journée. C’est un avertissement à communiqué (au gens)… » (S46-V35)

•2e distinction : Echelles du Temps sur terre et dans l’Au-delà

Le Coran fait la nette distinction entre le temps du "Ciel ou divin" et le temps terrestre.

« Ils te demandent de précipiter (leur) supplice ; Allah ne manquera surement pas Sa promesse ; mais saches bien qu’un jour chez ton Seigneur ressemble à mille ans selon votre calcul. » (S22-V47). 

« Les Anges et le Saint Esprit remontent vers Lui en un jour dont la durée serait de cinquante mille ans. »  (S70-V4).

Ces deux Versets semblent contradictoires ; en fait il n’en est rien. Ils se complètent parfaitement : Allah veut ramener au niveau de notre d’intelligence, des phénomènes qui dépassent notre imagination ; Il veut nous faire comprendre que notre vie sur terre n’est qu’éphémère et que même les anges sont limités, comme nous, dans l’échelle infinie de l’Espace-Temps céleste. Si la vie sur terre se compte par jours de mille ans, tellement elle est courte sur l’échelle divine, celle des Anges Chargés de Mission auprès de Dieu, se compte par jours équivalents à cinquante mille ans. Et si le terme année dans le deuxième Verset se compte à son tour en jour divin, celui de l’Espace-temps des anges serait équivalent à 50 millions d’années terrestres. 

Dans le premier Verset, Allah répond aux mécréants qui défiaient le Messager Mohamed d’accélérer leur supplice. Il leur dit clairement que le châtiment arrivera certainement, même s’ils trouvent l’échéance lointaine. 

Dans le deuxième, il dit que le temps nécessaire aux anges, qui voyagent entre Ciel et terre à des vitesses infiniment supérieures à celle de la lumière, peut durer cinquante mille ans sur notre calendrier. Tout cela pour nous indiquer que l’échelle du temps est très différente sur terre et chez Allah et que la vie des Hommes ne dure qu’une fraction de seconde.

« Les battements du cœur d'une personne lui disent : la vie n'est que minutes et secondes ! », dit le poète Chaouki.

A nous donc de savoir à quoi nous passons ces secondes et minutes qui achèvent notre vie et qui finiront en jouissance ou en torture éternelle. 

 

 Le vocable "temps" absent dans le Coran !

En effet, le Coran n’emploie jamais le mot "temps"(Zaman ou Zam’ân) pour indiquer l’une ses valeurs ou de ses échéances ! Pour lui, le terme "Temps" est trop vague ; il préfère des expressions plus précises telles que : "moment" (Lamma, hin), "heure" (Sa’â, "jour" (Yaoum), "mois" (Chahr), "année" (Â’am ou Sanat ou Haoul…), "période" (hi’kba, Oumma,), etc. Le Coran s’intéresse particulièrement aux différentes parties de la journée et de la nuit. Il évoque souvent le petit matin, l'aube, le crépuscule, midi, l'après-midi, le lever, le coucher, ainsi que d'autres moments liés à la prière.

Autre fait important : le Coran n'utilise jamais des synonymes. Pour le profane, les mots tels que "Am, Sanat, Haoul, ou Hidja", qui signifient an ou année, n’ont pas leur équivalent exactes en français ; ils semblent à priori être des synonymes ; en fait, ils sont différents, et chacun exprime une notion du temps précise .Trois Versets permettent de les distinguer :

« Pour les mères, qui veulent compléter l’allaitement de leurs enfants, qu’elles le fassent pendant deux ans révolus (Haoulayini Kamilayni). »  (S2-V233).

"Haoul" signifie donc année calendaire lunaire révolue. Elle constitue l'échéance à partir de laquelle une fortune devient imposable à la Zakat (Aumône légale). 

« (Youcef dit alors) : Vous sèmerez pendant sept années (Sinin) consécutives. Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi, excepté le peu que vous auriez consommé. Viendront ensuite sept années difficiles qui consommeront tout ce que vous auriez épargné pour elles, excepté le peu que vous auriez mis en réserve. Après cela viendra une année (Â’am) pendant laquelle les gens seront secourus [par la pluie] et iront au pressoir. » (S12-V47/49)

Le terme "Sana", au pluriel "Sinoun" ou "sinin" signifie précisément : mauvaise année ou année de disette.

« Puis tu avais demeuré quelques années "Sinin" parmi les habitants de Madian. Ensuite tu vins, ô Moïse, au moment décrété. » (S20-V4).

Le terme "Sinin" a été utilisé ici, pour dire que Moïse avait passé quelques années d’exil à Madian, et attendait avec impatience l’échéance des 8 ans contractuels que son beau-père lui avait imposés pour le mariage de sa fille.

Et lorsque le peuple d’Israël refusa le combat pour la conquête de la terre sainte, Moïse s’adressa à son Seigneur en ces termes :

«Seigneur ! Je n’ai plus de pouvoir, que sur moi-même et sur mon frère : sépare-nous donc de ce peuple pervers». 

Le verdict d’Allah tomba comme une foudre ; Il dit : « Eh bien, ce pays leur sera interdit pendant quarante ans, durant lesquels ils erreront sur terre. Ne te tourmente donc plus pour ce peuple pervers».

 

En parlant du contrat de travail et de mariage conclu entre Moïse et son futur beau-père, Patriarche de Madian le Coran dit: 

« Je voudrais te marier à l’une de mes deux filles que voici, à condition que tu travailles pour moi durant huit ans (Hijaj). »   (S28-V27) 

Allah met dans la bouche du Patriarche le mot ""Hijaj"" pluriel de 

Ce Verset est plein d’enseignements. Le Patriarche s'est référé à un évènement de grande importance, pour toutes les religions célestes. Il a voulu ainsi inspirer à son interlocuteur la confiance d'un Homme pieux et juste. Pour un voyageur émigré tel que Moïse, il est plus facile de compter les années par l'évènement du pèlerinage, que les fidèles fêtent chaque année, et vivent avec ferveur.Hidja, qui signifie année lunaire séparant deux pèlerinages. 

Pour les quarante années d’errance, Allah employa le terme "Sinin", c’est-à-dire années de souffrance

« Nous avions dépêché Noé (Messager) auprès de son peuple. Il demeura parmi eux mille ans "Sana", moins cinquante "Â’am". Puis, le déluge les emporta pour avoir été injustes. » (S29-V14) 

Pour les « Mille ans », Allah a emprunté à la langue arabe le terme "Sana", qui signifie année difficile passées dans l'effort, la prédication et l'ingratitude d'un peuple injuste ; de cette période 

difficile Il soustrait cinquante ans, "Â’am". Selon les exégètes, ce seraient les cinquante années heureuses de la jeunesse avant Mission. C'est là un exemple illustre de la haute performance linguistique du Coran et de sa précision à deux mots près, dans le même Verset.

Mesure du temps 

Depuis la nuit des temps, l’Homme était obsédé   par la mesure exacte du temps. Les Egyptiens utilisaient les obélisques, en étalonnant la longueur de l’ombre ; les Arabes qui avaient du sable en abondance avaient opté pour le sablier. D’autres civilisations avaient préféré l’horloge à huile ou à eau.  Depuis l’invention par le savant Arabe al-Jazri de l’horloge hydraulique que Haroun Er’Rachid avait offerte à Charlemagne en 807, c’est la mécanique qui s’est imposée.  

Pourtant elle présente un défaut de principe majeur : lorsque nous observons ses aiguilles, nous constatons qu’elles tournent de droite à gauche, tandis que les lois de la physique et celles de la nature, indiquent que tout ce qui tourne dans l’univers, le fait à l’opposé. Les Musulmans qui avaient découvert l’Algèbre, auraient dû s'en rendre compte depuis longtemps ! Le Coran leur avait fourni de nombreux indices montrant que tous les éléments de l’univers tournaient dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est ce que nous appelons aujourd’hui le sens trigonométrique.  La rotation des pèlerins autour de la Kâ'aba, celle de la terre et de la lune devant le soleil, celle des planètes sur leurs orbites, se fait dans le sens trigonométrique. Après la découverte de l’atome, nous savons également que les électrons tournent autour du noyau, dans ce sens. Mieux que cela ; si vous obligez une bête de somme à entrainer une noria dans le sens des aiguilles d'une montre, elle trébuche et tombe !

 

 

La Mecque Centre de la terre ?

Le Coran avait appelé la Mecque "La Mère des cités" (S42-V7). Partant d’une interprétation jugée hâtive par de nombreux savants musulmans et autres, Professeur Kiali, soutient la thèse qui dit que la Mecque serait le centre géographique et magnétique de la terre. Il s’appuie sur une étude du Professeur Dr Kameladdine  Houssin de l’université de Riad en Arabie Saoudite. Nous donnons en fin d’article quelques critiques de cette théorie, en soulignant que très souvent, des versets tel que celui-ci, qui a une signification spirituelle et sociale, est interprété par des sommités appartenant au monde scientifique musulman, dans un sens matériel.

 

 

 

II- La valeur Temps en Islam

A l’image de toutes les religions célestes, l'Islam insiste sur la relation intime qui doit exister entre l’Homme et le temps ; tous les rites de l’Islam sont assujettis à des moments précis de la journée ou de l’année : 

La prière est asservie à cinq moments précis de la journée :

  • l’aube الفجر :
  • Le soleil décliné du zénith : الظهر
  • L’après coucher du soleil :
  • المغرب
  • La nuit totale : العشاء.

 


Le jeune obligatoire ne peut être fait que pendant le mois du Ramadan, entre l'aube et l'aurore. Le pèlerinage est rattaché au mois qui porte son nom (Thoul’Hidja). 

 

L’horloge biologique

L’Islam attache une importance particulière à l’horloge biologique. De ce fait, il divise notre  jour en deux périodes essentielles : la première consacrée aux activités de la vie, et la seconde à la récupération de l’énergie dépensée pendant la première.  

«  Et c’est Lui qui fit pour vous de la nuit un vêtement, du sommeil un repos et du jour un temps d’activité. » (S 25-V47)

« C’est de par Sa miséricorde qu’Il a assujetti pour vous, la nuit et le jour, afin que vous vous reposiez, et que vous alliez à la recherche de Ses générosités ; ceci, dans l’espoir que vous soyez reconnaissants. » (S28-V73) .

« Nous avons fait de la nuit et du jour, deux merveilles ; Nous avons effacé la merveille nocturne et fait que celle du jour permette de voir. Cela, afin que vous alliez à la recherche des générosités de votre Seigneur, que vous sachiez (calculer) le nombre des années et que vous sachiez compter ; Nous avons ainsi explicité toute chose avec détail. » (S17-V12)

 

La tradition du prophète qui ne parle que sur révélation divine, nous recommande de ne pas veiller, et de dormir de préférence, aussitôt après la prière du soir (El-Îcha) ; il nous conseille également de nous lever avant l’aube, et d’aller aussitôt au travail ; c’est le moment où le rendement intellectuel et physique sont les meilleurs. Les dernières recherches sur les maladies cardio-vasculaires, prouvent que le sommeil du matin, dit grâce matinée, favorise les infarctus. Pour les personnes prédisposées, il vaut mieux attendre le lever du soleil pour retourner au lit, si nécessaires.  

 

Lisons ce que dit le Coran dans la Sourate « La lumière » (En’Nour) :

«  Ecoutez croyants ! Que vos sujets ainsi que ceux qui n’ont pas encore atteints l’âge de puberté vous demandent permission (avant d’enter), à trois moments : avant la prière de l’aube, à midi lorsque vous vous déshabillez, ainsi qu’après la prière de soir ; ce sont là trois moment d’intimité pour vous. En dehors de ces moments, nul reproche ni à vous ni à eux d’aller et venir, les uns auprès des autres... »  (S24-V58)

De ce Verset, on déduit aisément que le Coran recommande d’observer deux périodes essentielles de repos : la nuit, entre la prière du soir et celle de l’aube, et la sieste après la prière de midi. 

Pour Allah, le sommeil n’est pas seulement un repos, mais c’est "une petite mort" :

« C’est Allah qui prend possession des âmes au moment de leur mort, et celles qui ne meurent pas (Il les possède) au cours de leur sommeil. Il retient celles pour laquelle Il a décrété la mort, pendant qu’Il renvoie les autres à un terme fixé. Il y a certainement en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.

Si la science humaine a pu éclaircir quelques mystères du sommeil, elle ne pourra jamais faire la moindre lumière sur la mort de l’âme.

La médecine moderne recommande maintenant une période de relaxation à midi, afin de permettre à notre corps de récupérer l’énergie dépensée au cours de la matinée et redoubler d’effort pour le reste de la journée. 

D’autre part, la science moderne, se conforme aux préceptes coraniques, et nous recommande d’éteindre la lumière au moins deux heures avant minuit. Il a été prouvé qu’à ce moment, la glande pinéale, l’une des plus importantes de notre organisme, secrète une hormone appelée la mélatonine ; celle-ci circule dans le sang, réduit son oxydation et nous prémunit contre le cancer ; c’est un vaccin naturel dont on se priverait car la glande qui nous l’injecte, ne fonctionne que dans l’obscurité. 

Des statistiques ont été faites dans un poulailler industriel dans lequel la lumière reste toute la nuit ; on a constaté que plus de 40% des poulets étaient atteints de cancer. La même statistique faite avec des poules de ferme qui se couchent et se lèvent avec le soleil, a prouvé qu’aucun poulet n’était affecté.

 

Calendrier lunaire 

Notons tout d’abord que c’est Allah qui a choisi pour les Musulmans le calendrier lunaire. Le cycle mensuel de la lune est invariable, il compte précisément 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 3 secondes. Mais contrairement à la civilisation moderne qui se réfère uniquement au calendrier solaire, Le Coran se fie à la fois au calendrier lunaire et au rythme du soleil. Dans le Coran un nombre important de Versets mettent l’accent sur le rôle du soleil et de la lune dans la vie des Hommes et dans le repérage du Temps. En voici quelques-uns :

« Le soleil et la lune [évoluent] selon un calcul [minutieux] ».

C’est à la création de l’univers que l’année devait compter 12 mois.

« Sachez que le nombre des mois (de l’année) chez Allah est bien de douze ; (ils ont été inscrits) dans le "Livre" d’Allah, le jour où Il créa les Cieux et la Terre. Parmi eux, il y en a 4 sacrés… » (S9-V36)

« C’est Lui qui a fait du soleil une clarté et de la lune une lumière, et Il a déterminé les phases de cette dernière afin que vous sachiez le nombre des années et le calcul (du temps)... » (S10-V5).

« Ils te questionnent sur les nouvelles lunes ; dis leurs : « elles servent au comptage du temps pour la vie des gens et pour le pèlerinage. » (S 2-V259) 

« Nous avons fait de la nuit et du jour deux merveilles; nous avons effacé la merveille nocturne et nous avons fait que celle du jour permette de voir; ceci pour que vous alliez à la recherche des grâces d'Allah et pour que vous sachiez le nombre des années et le calcul. » (S17-V12)

 

 

C’est donc à la lune qu’il faudra se fier dans le calcul hebdomadaire, mensuel et annuel du temps. Ce choix n’est guère arbitraire ; l’observation scientifique démontre que le calendrier solaire est basé sur une illusion : le soleil est supposé fixe face à l’équateur et devrait nous permettre de compter les 24 heures de la journée avec exactitude. Or, le soleil est en perpétuel déplacement entre le tropique du Capricorne et celui du Cancer. Ceci induit les 4 saisons et implique une inégalité des jours et celle des différents mois. Nous savons par exemple, que le mois de février ne compte pas 30 jours et n’a pas toujours le même nombre de jours : nous sommes amenés à ajouter tous les quatre ans une journée de plus pour intégrer les quatre heures qui sont laissées hors compte durant les trois années précédentes. Cette rectification se fait aux années bissextiles (multiple de 4). D’un autre côté, nous savons que les mois consécutifs de Décembre, Janvier et de juillet et août, comptent 31jours. Nous sommes donc face à une année qui n’est ni homogène ni logique. A cela, il faudrait ajouter l'anachronisme dans la nomination des mois : le mois de septembre qui selon son préfixe sept, devrait désigner le septième mois de l’année, il se classe neuvième ; c’est également le cas d’Octobre ; il se classe dixième, alors que son nom commence par "octo" qui signifie en latin huit.  Cette incohérence est due au fait que dans le passé, lorsque l’année solaire fut adoptée, elle commença en Mars. Et le jour où Janvier fut choisi premier mois de l’année, le nom des mois n’a pas suivi cette rectification et l’anachronisme grégorien perdure.

Rappelons à ce propos qu’avant l’avènement du Coran les Arabes avaient hérité le calendrier lunaire des hébreux et d’autres civilisation anciennes. Gênées par le décalage saisonnier notamment pour le pèlerinage, ils avaient adopté le calendrier luni-solaire, avec des corrections comme mentionné ci-dessus tous les 2 ou 3 ans. De plus, ils devaient observer 4 mois sacrés pendant lesquels la guerre était interdite. Pour détourner cette difficulté, lorsqu’ils avaient envie d’attaquer un ennemi au cours de ces mois, ils les décalaient à leur guise.

Dès sa révélation, le Coran a condamné cette pratique, et a imposé un calendrier lunaire pur, avec les 4 mois sacrés.

« Le décalage d’un mois sacré est un surcroît de mécréance. En faisant cela, les mécréants veulent tromper (les gens) : une année ils le profanent, et une année ils le déclarent sacré ; ceci, afin d’adapter le nombre de mois qu’Allah a fait sacrés (à leur guise)… ». (S9-V37)

Ainsi, on comprend pourquoi les Musulmans doivent observer en priorité le calendrier lunaire, et n’utiliser le solaire, que dans leurs relations internationales, puisque la civilisation occidentale s’est imposée avec ses vérités et ses contre-vérités.

 

Conclusion

A travers ce voyage dans notre dichotomie Espace-Temps, nous avons pu rapprocher les concepts coraniques et scientifiques, et nous nous sommes rendu compte à quelle vitesse la civilisation matérialiste moderne nous "véhicule" vers notre fin inéluctable, et combien elle nous écarte de notre environnement naturel. Notre cœur bat au rythme de son "temps psychologique" angoissé, et nos secondes s’envolent, sans que nous dégustons réellement la joie d’une vie paisible et équilibrée, tel que le faisaient nos ancêtres.

Nous devons donc nécessairement revenir avec intelligence à une dichotomie Espace- Temps originelle.

Extrait de la référence ci-dessous par :

par : Faffa Chikh Salah, Enseignante à l’ENS de Bouzaréah – Alger

Revu et enrichi par : Mohammed Messen - Rédacteur en chef

Réf : Extraits de la vidéo : 

https://www.youtube.com/watch?v=mhCSeeutcW4

Miniature du Traité des Automates d’Al-Jazari

Musée of Fine Arts, Boston

doit être placée comme titre ou légende de la photo de l'horloge d'Al-Jazari.

 

NB: Au départ l’article s’est inspiré d’une ancienne vidéo du Professeur Ali Mansour Kyali, sur le même lien ; elle avait traité le même sujet. Nous avions alors adressé au Professeur le courrier ci-dessous ; malheureusement, nous n’avons pas reçu de réponse. En revoyant la nouvelle vidéo, nous remarquons que le Professeur Kyali a substantiellement corrigé ses premières affirmations. Voici la lettre envoyée : 

Bonjour Monsieur le Professeur Ali Kyali,
Je vous écris d’Algérie pour vous informer que je viens, sous la direction de notre Rédacteur en chef du site, www.merveillescoraniques.net
de transcrire en français votre conférence intitulée "Le temps dans le Coran", et que nous avons trouvée sur Youtube sous le lien : https://www.youtube.com/watch?v=mhCSeeutcW4
Nous venons d’achever la traduction ; mais à notre sens, il faudrait, clarifier trois points qui manquent de précision, nous estimons que vous êtes en mesure de nous apporter plus de détails. 
Le premier point est relatif aux termes زمان   et   زمن (équivalent du mot temps en français) sur lesquels vous avez construit une bonne partie de votre réflexion. Il s’est, en fait, avéré que les deux termes n’ont jamais été cités dans le Coran. Nous avons également constaté que la distinction que vous faites entre ces deux termes pour évoquer le temps objectif et le temps subjectif n’existe ni dans le Coran ni dans les dictionnaires de langue arabe où ils sont cités comme de simples synonymes. Cette distinction vient, comme nous l’avons constaté dans notre recherche, du philosophe français Henri Bergson qui en parle dans l’un de ses ouvrages. 
Le deuxième point qui nous a interpelés, se rattache à la question du calendrier solaire que vous jugez peu fiable tout en lui préférant le calendrier lunaire. Or les dernières études montrent que l’Islam se base pour mesurer le temps sur les deux calendriers, ce qui permet de concevoir le calendrier lunisolaire moderne mentionné pour la première fois par le chercheur algérien, docteur en astronomie M. Loth Bounatiro. Qu’en pensez-vous ? 
Le troisième point est lié aux statistiques concernant le poulailler dont vous parlez à la fin de votre conférence. Nous aimerions pour plus de crédibilité, en savoir plus : l’origine de l’information (revue documentaire ou autre), le nom de l’équipe ou du laboratoire qui l’ont réalisée, etc.
En attendant votre réponse, nous vous prions, Monsieur, d’agréer nos salutations distinguées. Faffa Chikh Salah, enseignante à l’Université d’Alger, Algérie.
En attendant votre réponse, nous vous prions, Monsieur, d’agréer nos salutations distinguées. 
Faffa Chikh Salah, enseignante à l’Université d’Alger, Algérie.

 

Autres références :

https://www.youtube.com/watch?v=TO7GyUjejqA

https://www.youtube.com/watch?v=TO7GyUjejqA

 La mecque est le centre de la terre ( French ) .mp4

La mecque est le centre de la terre ( French )

Lire la suite...

http://www.astronomysts.com/articles-action-show-id-63.htm

http://blogs.tv5.org/deus_ex_machina/2010/05/arabie-m%C3%A9ridien-de-greenwich-ou-m%C3%A9ridien-de-la-mecque.html

Nous espérons que nos chers internautes ne manqueront pas de nous écrire, le débat est ouvert !

UA-59326506-1